dimanche 1 juillet 2012

Charivari : quezako?

Le charivari est une tradition, un rituel qui remonte au fond des âges.
A Eyragues, comme au Carnaval de Saint-Rémy de Provence, le charivari précèdera le jour du carnaval.
Le 22 mars 2013, les farcejaire d'Eirago et les lurons qui les suivront déambuleront dans les ruelles d'Eyragues en début de soirée, pour leur faire vivre un charivari de tous les diables!
Pour la tenue, pas de règles précises, l'esprit carnavalesque en fait souvent fi.
Une seule indication cependant, ou plutôt un code couleur que l'on retrouve dans tous les charivaris : tenue blanche et quelques touches de rouge.
Masqués ou non, chapeautés ou non..
Une timbale dans une main, de quoi faire du bruit dans l'autre.
Ce soir-là,il FAUT être ridicule.
Le plaisir de s'amuser en sera décuplé!
Surtout, n''ayez pas peur de l'originalité, les singuliers ne se comptent pas au singulier.

Le déroulement du charivari du 22 mars 2012 vous sera dépeint plus tard dans l'année.



Maintenant, un peu d'explications quant à l'origine de ce mot, de ce rituel:

Un charivari (du latin de basse époque caribaria emprunté au grec καρηβάρεια (karêbária) qui signifie « lourdeur de tête », « mal de tête ») est un rituel collectif occidental, très similaire au carnaval.
Il s'agit d'un cortège dans lequel de nombreux musiciens et passants font du bruit avec toutes sortes d'objets, généralement détournés de leur usage traditionnel (ustensiles de cuisine), ou instruments rudimentaires tels que crécelle, claquoir ou tambour à friction. Cette « contre-musique » fait pendant aux musiques religieuses, à l'harmonie.C'est une parodie.

Le terme désigne aussi bien le défilé en lui-même qu'un bruit discordant généré par de nombreuses personnes, du tapage ou encore du bruit accompagné de désordre. Dans ce dernier cas on parle aussi de chahut.

Dès le XIVe siècle, ce rituel se tient à l'occasion d'un mariage jugé mal assorti (homme âgé avec une jeune femme) ou d'un remariage (quand un veuf ou une veuve se remarie trop vite après le décès de son premier conjoint : il s'agit alors d'un rite funéraire dans lequel le bruit est le seul moyen d'expression du défunt).
Le charivari pouvait durer très longtemps, tant que les personnes mises en cause n'acceptaient pas de verser une sorte de rançon, comme au minimum offrir à boire aux participants, et souvent de « courir l'âne » (asoade en Gascogne) : les conjoints devaient enfourcher un âne, la femme dans le bon sens, l'homme à l'envers, tourné vers le derrière et tenant en main la queue de l'animal, en général au moment du carnaval, au milieu de la foule qui les conspuait.

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