mercredi 7 août 2013

Hommage à la girafe



Cet hommage sera rendu chaque année devant le domaine de la Girafe à Eyragues (Rue de la République, devant Afecioun couture).


Version française : 
(Lue par Mario NIETO)

Pays de la Saco, écoutez-moi !!
Mais qu’est ce que c’est que ce charivari ?!

Tu avais choisi ce lieu pour t’y reposer, nous avons décrété une fois l’an, de branler-bas, de faire du chahut-bahut, du chambardement, tu tintouin, du boucan, du ramdam, la teuf, du bazar, le bordel, du raffut, bref du foin, pour ranimer ta mémoire, toi l’herbivore à la robe tâchée !

Et quel endroit plus adéquat qu’une manade pouvait-on te degotter pour t’y reposer les gambettes, toi la grande bête à corne de la terre d’Egypte arrachée ?!

Du pays des pharaons jusqu’ aux jardins de Charles X, c’est à la girafolie, que dis-je…à la girafomania que l’on t’a contemplée, dessinée, sculptée…
Mais dans leur appétit de nouveauté, les êtres humains t’ont vite délaissée, des indiens d’un nouveau monde… un autre, étant maintenant la nouvelle étrangeté.
Leur destin pour autant, ne sera pas meilleur que le tien !…

Toi la grande Africaine qui ne rêvait que d’une chose, paître dans les grands espaces avec les gazelles, te voilà empaillée, sur la côte à la Rochelle.

Cette ingratitude d’homo sapiens est aujourd’hui partiellement adoucie par le peuple eyraguais qui pour ton parcours phénoménal mais forcé, gardera vivant ton nom, toi qui n’en a jamais eu, car tu ne t’appelais pas Zarafa !

Toi la girafe, tu fus l’offrande d’une tête couronnée bien plus petite, qui bien vite n’eut que faire de toi, à trop avoir on ne désire plus, méditez là-dessus !…

Ton empreinte gracieuse et sauvage a traversé notre modeste pays de Bouvine et à ce jour nous en restons fiers et honorés, nous les mangeurs de saucisses et buveurs de pastis !

Toi la grande représentante d’une Nature sauvage en perdition, c’est une fois l’an à la manade Mistral, au point G comme Girafe que dans un vacarme tonitruant  le charivari se rappellera de toi!


Version provençale 
(Traduite et lue par Martine PANCIN)

Gènt de la Saco, escoutas-me !!!

Mai de qu’èi aquéu charivari ?

Aviés chausi aqueste liò pèr te ié pausa, avèn decida un cop l’an de faire brande-abas, de tarabast, de tafòri, de chaplachòu, de boucan, de bousin, d’estampèu, basto de faire tintèino pèr reviéuda ta memòri, tu l’erbivore à la raubo tasselado !

Quente meiour rode poudies ti trouba qu’uno manado pèr te pausa li cambeto, tu la grando bèsti banarudo de la terro d’Egito derrabado ?

Dóu païs di faraoun enjusqu’i jardin de Carle X, es la girafoulié, que dise à la girafo manìo que t’avèn bada, esculta, dessina…

Mai dins soun gros apetis de nouvèuta, lis uman t’an lèu abandounado, lis indian d’un mounde nouvèu, un autre, estènt aro la nouvello curiosita.

Sa destinado noun sara pèr acò meiouro que la tiéuno !..

Tu, la grando Africano que pantaiaves que d’uno causo, paisse dins li grand tenamen emé li gazello, te vaqui paureto empaiado sus la costo à La Rochelle.

Li marridesso de l’ome soun vuei un pau ameisado pèr lou pople Eiraguen recouneissènt d' un camin de glòri, un pau fourça, e que gardaran vivènt toun noum, tu que n’as jamai agu, que malurousamen te disien pas Zarafa !

Tu, la girafo fuguères l’óufrèndo d’un rèi que n' aguè lèu soun gounfle, de trop agué i’a lèu plus d’envejo, de que vous faire chifra !

Ta marco graciouso e fèro a travessa noste pichot païs de bouvino e à l'ouro de vuei n’en restèn fièr e ounoura, nautre li manjaire de saussisso e bevèire de pataclet !

Tu, la grando representanto d’uno Naturo assouvagido à mand de passa pèr iue, e qu'un cop l’an à la manado Mistral, au poun G coume Girafo que dins un chafaret tarabastous, lou charivàri s'ensouvendra de tu !

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